2017 : Projet pour le Mobilier national : Au delà !
Émerveillée par ma première visite à la Manufacture des Gobelins et par l'excellence de ses réalisations, de la beauté, du silence et de la lumière,
j’ai élaboré deux propositions pour cette institution correspondant à mes intentions artistiques à l’égard de la tapisserie et du tapis.
Ces deux propositions, intitulées « Au-delà », entendent explorer le monde de la matière textile à partir de différents cartons
dont les formes et les harmonies chromatiques sont susceptibles de trouver une extension dans une transmutation textile.
Elles constituent une rêverie de la matière et une approche de l’espace allant au-delà de lui-même.
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Émerveillée par ma première visite à la Manufacture des Gobelins et par l'excellence de ses réalisations, de la beauté, du silence et de la lumière,
j’ai élaboré deux propositions pour cette institution correspondant à mes intentions artistiques à l’égard de la tapisserie et du tapis.
Ces deux propositions, intitulées « Au-delà », entendent explorer le monde de la matière textile à partir de différents cartons
dont les formes et les harmonies chromatiques sont susceptibles de trouver une extension dans une transmutation textile.
Elles constituent une rêverie de la matière et une approche de l’espace allant au-delà de lui-même.
La technique de ces cartons repose sur la gouache que j’utilise depuis une trentaine d’années sur papier en raison de ses correspondances
avec la tempera par sa matité et selon un procédé que j’ai mis au point et que je développe aussi sur toile.
La première proposition est à l’échelle 1/10. Elle est composée, pour la tapisserie, d’une gouache de format rectangulaire
allongé en forme de triptyque et, pour le tapis, d’une gouache de format carré.
Toutes les deux sont dominées par leurs enchevêtrements de formes se profilant sur des plans colorés dans une harmonie chromatique
privilégiant les rouges, les violets, les oranges et les bruns ou les noirs selon des rapports de valeurs.
La composition a été pensée pour un fort coefficient d’agrandissement.
Les collages en jaune ont une valeur structurante et sont destinés à un traitement différencié.
Si la tapisserie est tissée sur un seul métier, les dimensions projetées sont de :
675 x 342 (x 9),
600 x 304 cm (x 8),
525 x 266 cm (x7).
Si la tapisserie est tissée sur trois métiers, elle peut être composée d’un carré central de 342 x 342 cm, de deux panneaux latéraux
de 342 x 170, 304 x 304 et 304 x 150, 266 x 266 et 266 x 130 cm, ces dimensions pouvant être réduites.
La deuxième proposition est également à l’échelle 1/10. Elle concerne un projet de tapisserie à la verticale
et un tapis de format carré, les deux étant caractérisés par des jeux de modulations chromatiques suggérant des plans différents.
L’organisation de la surface est structurée par des lignes géométriques rythmant la composition et destinées, pour la tapisserie,
à être traitées en surépaisseur.
La composition a également été pensée pour un fort coefficient d’agrandissement. J’envisage une tapisserie verticale de :
420 x 195 cm (x10),
378 x 175 (x9),
336 x 156 (x8),
et un tapis de 400 x 400 cm.
Un échange soutenu avec les ateliers me paraît nécessaire pour la mise au point notamment des agrandissements
auxquels je souhaite apporter un prolongement de mes recherches dans le cadre d’une discussion
de même que pour les choix chromatiques. Comme l’ensemble des réalisations que j’ai menées dans le domaine de l’architecture (vitraux, pavements),
celles-ci seront l'objet d’une synergie avec les liciers dans une intention poétique.
Proche d’Emily Dickinson, Bernard Noël ou Claire Malroux qui sont à l’origine de beaucoup de mes créations,
j’ai relevé une phrase inscrite à la craie sur un tableau du Nuancier : « Poète de la laine »
car c’est bien de poésie dont il s’agit et non pas d’une simple transposition.
Isabel Michel
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Mobilier national : tapisserie en 3,42 x 6,84